All Poems
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© Pier Giorgio Di Cicco
The Tropic of Capricorn someone hadleft on the seat beside me, somewhere betweenUtica and Albany;
Afternoons in May
© Pier Giorgio Di Cicco
The light closes its tiny fist.The trees put up their old ladders.Spring is coming with both its eyes closed,stumbling against brick. Suddenly its left handis found on my living room floor.
Balade
© Eustache Deschamps
Renart jadis, que grant faim destraignoit,Pour proie avoir chaçoit par le boscage,Tant qu'en tracent dessur un arbre voitUn grant corbaut qui tenoit un frommage
Cooper's Hill (1655)
© Sir John Denham
Sure there are poets which did never dreamUpon Parnassus, nor did taste the streamOf Helicon, we therefore may supposeThose made not poets, but the poets those
Cooper's Hill (1642)
© Sir John Denham
Sure we have poets that did never dreamUpon Parnassus, nor did taste the streamOf Helicon, and therefore I supposeThose made not poets, but the poets those
Art Thou Poor
© Thomas Dekker
Art thou poor, yet hast thou golden slumbers? O sweet content!Art thou rich, yet is thy mind perplexed? O punishment!Dost thou laugh to see how fools are vexedTo add to golden numbers, golden numbers?O sweet content! O sweet, O sweet content! Work apace, apace, apace, apace; Honest labour bears a lovely face; Then hey nonny nonny, hey nonny nonny!
Canst drink the waters of the crisped spring? O sweet content!Swimm'st thou in wealth, yet sink'st in thine own tears? O punishment!Then he that patiently want's burden bearsNo burden bears, but is a king, a king:O sweet content! O sweet, O sweet content! Work apace, apace, apace, apace; Honest labour bears a lovely face; Then hey nonny nonny, hey nonny nonny!
Golden slumbers kiss your eyes,Smiles awake you when you rise
Moïse
© Alfred de Vigny
Le soleil prolongeait sur la cime des tentesCes obliques rayons, ces flammes éclatantes,Ces larges traces d'or qu'il laisse dans les airs,Lorsqu'en un lit de sable il se couche aux déserts
Le Cor
© Alfred de Vigny
J'aime le son du Cor, le soir, au fond des bois,Soit qu'il chante les pleurs de la biche aux abois,Ou l'adieu du chasseur que l'écho faible accueille,Et que le vent du nord porte de feuille en feuille
Le Berceau
© Alfred de Vigny
Dors dans cette nacelle où te reçut le monde;Songe au ciel d'où tu viens, au fond de ton berceau,Comme le nautonier qui, sur la mer profonde,Rêve de la patrie et dort dans son vaisseau
La Mort du loup
© Alfred de Vigny
Les nuages couraient sur la lune enflamméeComme sur l'incendie on voit fuir la fumée,Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon
La Mort de l'aigle
© Alfred de Vigny
Sur la neige des monts, couronne des hameaux,L'Espagnol a blessé l'aigle des Asturies,Dont le vol menaçait ses blanches bergeries;Hérissé, l'oiseau part et fait pleuvoir le sang,Monte aussi vite au ciel que l'éclair en descend,Regarde son Soleil, d'un bec ouvert l'aspire,Croit reprendre la vie au flamboyant empire;Dans un fluide d'or il nage puissamment,Et parmi les rayons se balance un moment:Mais l'homme l'a frappé d'une atteinte trop sûre;Il sent le plomb chasseur fondre dans sa blessure;Son aile se dépouille, et son royal manteauVole comme un duvet qu'arrache le couteau
Quand vous serez bien vieille
© Pierre de Ronsard
Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle,Assise auprès du feu, dévidant et filant,Direz, chantant mes vers, en vous esmerveillant:Ronsard me celebrait du temps que j'estois belle
Ode à la fontaine Bellerie
© Pierre de Ronsard
O fontaine Bellerie,Belle fontaine cherieDe nos Ninfes, quand ton eauLes cache au creux de ta source,Fuïantes le SatireauQui les pourchasse à la courseJusqu'au bord de ton ruisseau,
Ode à Cassandre
© Pierre de Ronsard
Mignonne, allons voir si la roseQui ce matin avait decloseSa robe de pourpre au soleil,A point perdu cette vespréeLes plis de sa robe pourpréeEt son teint au vostre pareil.
Ode
© Pierre de Ronsard
Bel Aubepin fleurissant, VerdissantLe long de ce beau rivage,Tu est vestu jusqu'au bas Des longs brasD'une lambrunche sauvage.
Comme on voit sur la branche
© Pierre de Ronsard
Comme on voit sur la branche au mois de May la roseEn sa belle jeunesse, en sa premiere fleurRendre le ciel jaloux de sa vive couleur,Quand l'Aube de ses pleurs au poinct du jour l'arrose:
A son Ame
© Pierre de Ronsard
Amelette Ronsardelette,Mignonnelette, doucelette,Tres-chere hostesse de mon corps,Tu descens là bas foiblelette,Pasle, maigrelette, seulette,Dans le froid royaume des mors;Toutesfois simple, sans remorsDe meurtre, poison, ou rancune,Mesprisant faveurs et tresorsTant enviez par la commune
Les Cloches
© Henri de Regnier
Le ciel est traversé des soudaines voléesDes cloches qu'une main secoue éperdûmentPour annoncer au loin l'heure dû DénoûmentPar le râle plaintif de leurs voix désolées;
Tristesse
© Alfred de Musset
J'ai perdu ma force et ma vie,Et mes amis et ma gaîté;J'ai perdu jusqu'à la fiertéQui faisait croire à mon génie.
Sur une Morte
© Alfred de Musset
Elle était belle, si la NuitQui dort dans la sombre chapelleOù Michel-Angé a fait son lit,Immobile peut être belle.