LE garçon délabré qui na rien à faire
Que de se gratter les doigts et se pencher sur mon épaule:
Dans mon pays il fera temps pluvieux,
Du vent, du grand soleil, et de la pluie;
Cest ce quon appelle le jour de lessive des gueux.
(Bavard, baveux, à la croupe arrondie,
Je te prie, au moins, ne bave pas dans la soupe).
Les saules trempés, et des bourgeons sur les ronces
Cest là, dans une averse, quon sabrite.
Javais sept ans, elle était plus petite.
Elle était toute mouillée, je lui ai donné des primevères.
Les taches de son gilet montent au chiffre de trentehuit.
Je la chatouillais, pour la faire rire.
Jéprouvais un instant de puissance et de délire.
Mais alors, vieux lubrique, à cet âge...
Monsieur, le fait est dur.
Il est venu, nous peloter, un gros chien;
Moi javais peur, je lai quittée à mi-chemin.
Cest dommage.
Mais alors, tu as ton vautour!
Va ten te décrotter les rides du visage;
Tiens, ma fourchette, décrasse-toi le crâne.
De quel droit payes-tu des expériences comme moi?
Tiens, voilà dix sous, pour la salle-de-bains.
Phlébas, le Phénicien, pendant quinze jours noyé,
Oubliait les cris des mouettes et la houle de Cornouaille,
Et les profits et les pertes, et la cargaison détain:
Un courant de sous-mer lemporta très loin,
Le repassant aux étapes de sa vie antérieure.
Figurez-vous donc, cétait un sort pénible;
Cependant, ce fut jadis un bel homme, de haute taille.